Le salon des fumeurs de pipe
Reportages et interviews
Débuter
L'achat de sa première pipe
Bien culotter sa première pipe
Les tabacs du débutant
Le premier bourrage de pipe
Bien allumer sa pipe
Comment fumer la pipe
La pipe au féminin
Autres conseils
Les pipes
Généralités
Les différentes formes de pipe
Anatomie d'une pipe
Fabrication d'une pipe
Les tabacs
Les différents plants de tabac
Les différentes coupes de tabac
Cotation des tabacs
Forum
Téléchargements
Les liens
Liens francophones
Autres liens
contact

La fabrication des pipes en bruyère est un travail assez complexe requérant de nombreuses opérations successives. Cela va de la " récolte " du rhizome de bruyère jusqu'au polissage. Mais voyons tout ceci en détail, pour la réalisation de pipes en série.

La bruyère, ce bois dont on fait les pipes.

La bruyère est tirée d'un arbre, appelé communément " bruyère blanche " à cause de ses fleurs, dont le nom scientifique est " Erica Arborea ". Il pousse en région méditerranéenne. Contrairement à ce qui est dit, ce n'est pas de la racine de l'arbre qu'on tire le bois pour concevoir des pipes, mais des tiges souterraines (les rhizomes), qui chaque année émettent des racines supplémentaires. Le rhizome est donc récolté pour être taillé en ébauchons qui serviront au pipier pour la fabrication des corps des pipes, puis ces ébauchons sont bouillis plusieurs heures et enfin séchés pendant plusieurs années. Cela sert à rendre les pipes plus résistantes à la chaleur, mais aussi à les adoucir lors du fumage.

Le fraisage du foyer.

Grâce à différents outils et réglages, l'ébauchon va être tourné afin de lui donner une forme générale. On calibre ainsi l'extérieur, l'intérieur et la hauteur initiale du foyer sur un tour. Chaque modèle a son réglage propre.

Le varlopage.

On procède ensuite à la mise en forme de la tige (droite ou courbée). Cette opération est appelée le varlopage, et peut assurer plusieurs formes à la tige (ronde, ovale, carrée, courbe, ou conique).

Le fraisage du dessous.

On fait ensuite, grâce à d'autres fraises et réglages propres, prendre la forme désirée au bas du fourneau.

Le fraisage à main.

Pour terminer la forme de la pipe, on se sert d'un tour à main pour parfaire la forme de la pipe et finir le travail que n'ont pas pu effectuer les machines du fait des formes particulières des pipes.

Le perçage de la tige.

On procède ensuite au perçage de la tige et à l'ajustage du tuyau, composé d'acrylique ou d'ébonite (aussi appelé vulcanite).

L'esthétique pour finir.

Les dernières opérations concernent l'apparence finale de la pipe. Tout d'abord, il faut poncer le corps de la pipe avec des toiles émeri et du papier de verre de plus en plus fin, puis le lustrer avec des rouleaux de cotons grâce auxquels on applique des mélanges abrasifs et de l'huile. La pipe est alors examinée afin de déterminer sa qualité finale. On peut alors, suivant l'aspect de la bruyère, la mastiquer (pour les pipes de moins bonne qualité), la teinter plus ou moins clairement, ou encore la vernir. Au final, la marque de la pipe sera en général frappée sur la tige.